Combattre la traite des personnes, un défi mondial : conférence de Michel Veuthey, Ambassadeur de l’Ordre de Malte pour la lutte contre la traite de personnes, professeur associé de droit international public à la Webster University

Publié le 4 mars 2021 Mis à jour le 4 juillet 2022
Date(s)

le 7 février 2020

Lieu(x)
Salle 210, Campus Trotabas

Après des études de droit à Genève et à Munich, et un doctorat en droit à Genève ("Guérilla et droit humanitaire") sous la direction de Jean S. Pictet, Michel Veuthey est entré au service du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) de 1967 à 2000, d’abord comme juriste, pendant les travaux préparatoires et les sessions de la Conférence diplomatique sur la réaffirmation et le développement du droit international humanitaire (CDDH), puis Chef de la Division des Organisations Internationales, Délégué général pour l'Europe et l'Amérique du Nord, Délégué régional en Afrique australe, Assistant du Président du CICR. Il a été directeur académique du « International Diploma in Humanitarian Assistance », Fordham University (2000-2003), membre du CA de MSF-Suisse (2000-2004), membre du Conseil de la Fondation Martin Ennals des défenseurs des droits de l’homme (2003-2015), Président du Cercle des Amitiés Internationales (2005-2017), il est Amb

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

(Déclaration universelle des droits de l’homme,1948, art. 4)

La traite des personnes et l’esclavage moderne est un phénomène global et en constante évolution. La traite des êtres humains pour leur exploitation, le recrutement forcé d’enfants soldats, la servitude domestique, le servage, l’asservissement, le travail forcé, la servitude pour dettes, les pires formes de travail des enfants, les mariages précoces et forcés, la vente d’épouse, les veuves héritées (lévirat), l’esclavage sexuel, la vente des enfants et l’exploitation sexuelle et commerciale des enfants en constituent des formes, interdites par le droit international conventionnel ou coutumier.

Depuis la Convention relative à l’esclavage de 1926 et la Convention supplémentaire de 1956, d'autres instruments interdisant différentes formes d'esclavage ont été adoptés -dont certains prévoient des mécanismes de surveillance internationaux-, des droits fondamentaux liés à la traite et l'esclavage garantis, des institutions internationales ont été mises en place.