Les axes de recherche

Les travaux du LADIE portent sur trois axes de recherche : 

  • Sécurité humaine et développement 
  • Mouvements et ordres juridiques international et européen
  • Enjeux maritimes et spatiaux
Le projet scientifique du LADIE  se positionne au cœur de la recherche scientifique française en matière de droit de la sécurité humaine, droit des mutations de l’ordre juridique international et européen, droit des circulations et des espaces, domaines dans lesquels le LADIE a construit son expertise et sa notoriété sur la convergence de la recherche en droit international et européen.


Sécurité humaine et développement 

Les enjeux de sécurité constituent un axe de recherche historique et majeur du laboratoire dans le champ du droit international et européen, notamment sous l'angle du droit du recours à la force, des opérations de maintien de la paix, du droit international humanitaire et du droit du désarmement dans le contexte des nouvelles formes de conflits, de la lutte contre la criminalité transnationale, de la « politique extérieure et de sécurité commune » de l’UE et du droit de la protection des personnes vulnérables (réfugiés y compris climatiques, victimes de crimes - notamment de la traite des personnes -, de catastrophes naturelles ou industrielles, etc.). 
Cette thématique sécuritaire est structurée au travers du paradigme de la « sécurité humaine », approche théorique centrée sur les besoins de la personne humaine, appréhendée à l’aune des Objectifs du Développement Durable (ODD), intégrant des problématiques transversales relatives aux nouveaux risques et menaces liés à la mutation des acteurs et des technologies, au changement climatique, à la raréfaction des ressources (forêts, eaux, en particulier), ainsi qu’aux évolutions des fonctions du discours juridique (le « Lawfare » et les usages stratégiques du droit ; la confiance en tant qu’outil de gestion de l’incertitude dans les rapports juridiques internationaux).
Cet axe permet de croiser les analyses dans le domaine du droit international et européen de la paix, de la sécurité et du développement. 


Mouvements et ordres juridiques international et européen

Cet axe correspond à l’étude, sur le plan du droit matériel comme sur celui du droit institutionnel, des mouvements de personnes et des opérations économiques.
Il comprend, d’une part, l’étude du droit des circulations au sein des ordres juridiques européens et au niveau de l’ordre juridique international et, d’autre part, l’étude du fonctionnement des institutions internationales et européennes, ainsi que de leurs relations d’interdépendance face aux phénomènes circulatoires. S’intègrent également dans cet axe les mouvements du droit et de ses acteurs entre les niveaux international, national et local (villes et autres collectivités territoriales, acteurs de la société civile,  …). 
L’ambition de cet axe de recherche est de mettre en avant la corrélation fondamentale et systémique entre les problématiques institutionnelles et matérielles. Elle est aussi de démontrer le caractère englobant de la notion de circulation, qui véhicule un mode d’appréhension utilitariste des phénomènes de mouvement venant brouiller la distinction entre les personnes selon qu’elles participent ou non au fonctionnement du marché.


Enjeux maritimes et spatiaux

Le droit de la mer et des activités maritimes constitue un domaine à la fois historique et reconnu des activités scientifiques du LADIE. L’évolution des enjeux maritimes – qu’ils concernent le milieu marin, les ressources, les questions de sécurité et défense… – et l’intérêt croissant qu’ils suscitent, à la fois dans les dimensions conflictuelles et de coopération, confirment sans conteste la pertinence de ce domaine de recherche, qui s’intègre en outre dans des dynamiques collectives au sein d’Université Côte d’Azur (IFR Ressources marines) auxquelles le LADIE prend part. 
Au-delà, il s’agit également d’appréhender dans cet axe de recherche les enjeux contemporains relatifs à l’espace extra-atmosphérique, qui soulèvent des questions juridiques proches de celles posées pour la mer, notamment à propos de la détermination de ses limites, des activités qui peuvent y être menées, et des mutations contemporaines de ses acteurs (par la diffusion des méthodes du new space) ou de l’exploitation intensive de ses capacités stratégiques, sous l’effet de l’arsenalisation et de l’augmentation de ses utilisations militaires.
Les enjeux spatiaux s’ouvrent également au cyberespace, notamment par le biais des enjeux de souveraineté numérique et d’armes numériques.