- Le lawfare place le droit international sous le feu des critiques. Développé au service de la paix dans le consensus de 1945, le droit international serait devenu, pour les tenants des promoteurs du lawfare, un moyen de la conflictualité. Considérer l’outil juridique comme un élément de l’équation politique au même titre que d’autres intérêts (économiques, sociaux, culturels ou philosophiques) n'est pas très novateur. Lorsqu’un acteur étatique poursuit une stratégie de lawfare, cette dernière peut apparaitre comme l’illustration d’une forme de politique juridique extérieure. Toutefois l'utilisation de cet outil théorique façonné outre-Atlantique n'est pas neutre et ses effets sont imprévisibles. Le séminaire organisé par le LADIE et l'IdPD propose d'éclairer le concept dans une démarche pluri-disciplinaire (droit et sciences politiques) en s'appuyant notamment, sur l'analyse de pratiques nationales d'instrumentalisation du droit.
Programme :
14h-15h30
Allocution d'accueil, J.-C. Martin, Pr. de droit public, directeur de l'IdPD, UCA
"Le droit international face au lawfare", J. Ancelin, Mcf en droit public, LADIE, IdPD, UCA
"Falü zhan : la « guerre du droit », une version chinoise du lawfare ?", C. Monteiro Da Silva, doctorante en sc. politiques, chercheuse associée et résidente à l'IRSEM, Université Paris II Panthéon Assas
Pause
15h45-17h
"Pour une approche descriptive du lawfare dans le conflit israélo-palestinien", A. Férey, dr. en sc. politiques, chercheuse, coordinatrice du Laboratoire de recherche sur la défense (LRD), Centre des Études de Sécurité, IFRI
"La Russie en Ukraine : un cas d’école de lawfare instrumental", J.-E. Perrin, doctorant en droit public, commissaire en chef de 1ère classe, directeur adjoint du Département Militaire, IIHL (San Remo), UCA